La méditation de pleine conscience, ou « mindfulness », a de multiples bienfaits sur ceux qui la pratiquent. Elle permet d’améliorer sa confiance en soi ou encore de gérer son stress efficacement. Quels que soient les désagréments rencontrés, la méditation est toujours riche d’enseignements.

De nombreuses recherches prouvent chaque jour les bienfaits de la méditation sur le corps et l’esprit. Cependant on ignore encore si les différentes pratiques de pleine conscience ont toutes les mêmes répercutions. Après tous, si l’on n’éprouve pas tous les mêmes peines, pourquoi les pratiques de méditations auraient les mêmes effets ?

UNE ETUDE INNOVANTE SUR LES BIENFAITS DE LA MEDITATION

 

Pour tenter d’éclaircir le sujet, un groupe de chercheurs allemands s’est penché sur les bienfaits des différents types de méditation. L’objectif était de savoir si toutes les pratiques de mindfulness avaient des bienfaits équivalents et si elles avaient un impact physiologique sur le cerveau et le corps de ceux qui la pratiquent.

Pour réaliser cette expérimentation, les chercheurs ont sélectionné trois pratiques de méditation pleine conscience, la présence, la bienveillance et la prise de recul. Ils ont alors formé 4 groupes de formation, les 3 premiers étaient dédiés à une pratique de méditation, et le 4ème ne comportait aucune instruction. Pour réaliser cette expérience, 322 participants ont été recrutés, tous âgés de 20 à 55 ans.

L’instruction de présence était ciblée sur la conscience introspective. Elle consistait à pratiquer la méditation de la respiration, de la marche et à effectuer des exercices de balayage corporel. Son objectif était d’accroître l’attention portée au moment présent, à la vision, au son et au gout.

L’instruction de bienveillance était axée sur l’interaction dyadique et le développement affectif. Ce groupe d’étude pratiquait donc les pratiques de bienveillance visant à nourrir un sentiment d’amour envers soi-même et envers les autres. Des exercices de face-à-face étaient réalisés pour développer l’acceptation, la compassion et l’empathie.

L’instruction de prise de recul permettait d’accentuer l’observation des pensées. L’objectif était de réussir à identifier et à classer ses propres pensées dans des catégories opposées comme : positif / négatif ou encore soi / les autres. Les participants devaient également se transposer dans les pensées d’une autre personne pour essayer d’adopter un point de vue différent du leur.

L’étude s’est déroulée sur une période 3 mois qui a débuté pour chaque groupe par 3 jours de retraite intense. A la suite de cette retraite de pleine conscience intense, les participants avaient des ateliers de méditation réguliers et ils suivaient quotidiennement un guide dispensé sur une plateforme web et une application mobile. A la fin du processus, la totalité des 322 participants a subi une imagerie cérébrale (IRM) accompagnée de tests d’attention et de fonction sociale.

LA MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE A DES EFFETS PHYSIOLOGIQUES

 

Le résultat de cette expérimentation de méditation en pleine conscience est sans appel. Les différents types de méditations ont bel et bien des impacts physiologiques différents. Les résultats des IRM pratiqués sur la totalité du groupe d’étude montrent des transformations significatives de la structure cérébrale. Ces transformations sont donc directement liées à l’entrainement mental qu’a effectué l’individu.

Après ces 3 mois d’étude, les participants de l’instruction de présence montrent une épaisseur plus importante dans le cortex préfrontal antérieur et le cortex cingulaire antérieur. Ces deux zones cérébrales sont associées à l’attention et à la fonction exécutive. Cela correspond aux aspects développés lors des séances de méditation en pleine conscience.

Le groupe de méditation sur la bienveillance a montré des changements significatifs dans l’épaisseur corticale de l’insula droite du cerveau. Ces régions sont étroitement liées à l’empathie, à la compassion et à la régulation des émotions. La corrélation est donc évidente entre l’amélioration de la capacité de compassion des participants, et l’évolution de leur structure cérébrale.

Les membres du groupe d’étude sur la méditation de prise de recul ont montré une augmentation significative de l’épaisseur corticale dans les régions pariétales gauches du cerveau. Ces zones sont directement associées à la prise de recul et à la théorie de l’esprit. Cette dernière fait référence à la capacité des individus à dissocier leurs perceptions de celles des autres.

Cette étude montre concrètement que les différents types de méditation de pleine conscience ont un impact sur les individus. On ne pourra plus prétendre que les bienfaits de la méditation sont uniquement psychologiques.

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